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Imprimer du verre en 3D c’est désormais possible !

impression 3d verre

(crédits photo : MIT / Steven Keating)

Couvrant déjà un large éventail de matériaux et parmi les plus inattendus comme le bois ou le tissu, l’impression 3D vient de rajouter un consommable encore plus improbable à son palmarès. Il s’agit du verre ! A l’origine de cette prouesse technique, Mediated Matter, une équipe du MIT qui a développé une technologie capable d’imprimer du verre en 3D.

Fondé par l’israélienne Neri Oxman, professeur en art et sciences des médias au MIT, ce groupe de designers et de scientifiques a mis au point une imprimante 3D baptisée G3DP (Glass 3D Printing).

Bien que présentée comme la première plateforme d’impression 3D au monde capable d’imprimer du verre transparent, la société israélienne Micron3DP avait déjà présenté un procédé similaire il y a quelques semaines, pour autant moins abouti.

Du verre imprimé en 3D à 1 037°C

(crédits photo : MIT/Chikara Inamura)

(crédits photo : MIT/Chikara Inamura)

Combinant techniques de pointe et techniques plus traditionnelles, le fonctionnement de la machine est assez simple, s’appuyant sur le procédé classique du FDM (dépôt de matière fondue) consistant à extruder et superposer des couches de matières en fusion. Ainsi la partie haute de l’imprimante 3D est équipée d’un four destiné à fondre le verre à une température de 1 037 ° C.

Le verre fondu est ensuite dirigé vers la partie basse pour être extrudé avec une buse spécifique composée d’Alumine-Zircone-Silice, un alliage capable de supporter de très hautes températures soit jusqu’à 1640 °C.

Comme pour n’importe quelle imprimante 3D de bureau, la matière est ensuite déposée couche après couche selon les cordonnées transmises par le fichier 3D, pour enfin refroidir et durcir. Le châssis de la G3DP a été conçu dans un aluminium 80-20, renforcé avec des tubes d’acier carrés.

D’une épaisseur de couche de 4,5 mm pour 7,95 mm de large en moyenne, les premières pièces imprimées, outre parfois la complexité de leur forme, présentent une finition tout à fait étonnante à même de rivaliser avec des pièces fabriquées de manière traditionnelle. On ignore par ailleurs si ces pièces ont subi un post traitement comme du polissage.

Une fois perfectionnée cette technologie pourrait toucher de nombreux domaines tels que l’art, l’architecture, la médecine ou encore l’aérospatiale. Si la commercialisation de la G3DP n’est pas encore à l’ordre du jour, quelques-unes de ses réalisations seront exposées l’année prochaine au Cooper Hewitt, Smithsonian Design Museum.

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