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ORBIT1 : la solution pour recouvrir vos pièces de métal !

Orbit1

Imprimer des pièces en métal, est actuellement une application essentiellement réservée aux professionnels via des procédés et des machines très coûteux. Les imprimantes 3D personnelles destinées à ce matériau (Vader, Mini metal maker, Strong Print, Newton 3D…), sont encore à l’état de prototype ou pour le moment indisponibles sur le marché. Parti de ce constat une société taïwanaise du nom de Monolith-Studio, a développé une alternative, une machine de post traitement capable de déposer une fine couche de métal sur des pièces en plastique.

Baptisé Orbit1, cet appareil dévoilé à l’occasion du Maker Faire 2014 de New York, fonctionne par galvanoplastie. Ce procédé appelé aussi électrolyse, consiste à appliquer un dépôt métallique sur la surface d’un objet au moyen d’un courant traversant une solution électrolytique. Lorsque cette solution est à base de sulfate de cuivre par exemple, elle permet de déposer une couche de cuivre ou de sulfamide de nickel, une fine pellicule d’orée.

Avant de pouvoir bénéficier de ce traitement, la pièce (uniquement ABS) devra être lissée via par exemple des vapeurs d’acétone (on chauffe un bain d’acétone puis on met la pièce au dessus), recouverte ensuite d’une peinture conductrice pour que les particules métalliques adhèrent à la surface, puis chauffée à 50-60°C (chaleur sèche) pendant quelques minutes.

Une fois ces opérations effectuées, la pièce peut être ensuite attachée à l’Orbit1, un mécanisme la faire tourner sur elle-même de manière à ce que le revêtement métallique soit parfaitement uniforme. La durée de l’électrolyse varie en fonction de l’épaisseur de couche et de la taille de la pièce. Pour un objet de 150 mm de largeur sur 200 mm de haut par exemple (correspondant au volume maximal), l’opération prend 2 heures.

L’Orbit1 permet de produire toutes sortes d’objets métalliques : des objets décoratifs, des bijoux, des prototypes ou des pièces mécaniques… Outre le fait de donner à l’objet une surface lisse et brillante, elle procure également une surface plus dure et plus résistante, augmentant par la même occasion la solidité de la pièce. Une technique qui aurait aussi l’avantage d’être beaucoup plus économique que l’impression 3D métal. Selon le fabricant, avec Orbit1 le traitement d’un stylo par exemple ne coûterait que 4$ contre 200 $ pour la même pièce imprimée en métal, soit 2 $ par gramme de métal.

Pour financer la production de sa machine, Monolith-Studio a lancé une campagne de financement sur Kickstarter. Débutée il y a 3 jours, celle-ci a déjà récolté plus de 68 000$ sur les 200 000 $ nécessaires. Si la levée de fond continue sur sa lancée, l’Orbit1 devrait être commercialisée pour janvier 2016.

  • Le prix de l’Orbit 1 devrait avoisiner les 3500 $ mais il est possible de l’acquérir pour 1999 $ en participant à la levée de fond. Pas d’informations pour le moment concernant les matériaux que sont la solution de sulfate de cuivre et la solution de sulfamide de nikel (en option) qui permet d’obtenir une finition dorée.

 

*ensemble des crédits photo : Orbit 1

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Alexandre Moussion